Saïdou K. est un agent de liaison d’une société de la place. Il possède une mobylette BB-CT qu’il utilise pour ses courses et dès qu’il arrive devant un service, il a une curieuse manière qui consiste à démonter la bougie de l’engin avant de le quitter.
Il avait ses raisons ! Il y a quelques jours, une nécessité de service le conduisit devant des locaux non loin du siège de la CNSS à Ouagadougou. Comme d’habitude, il retira la bougie de la mobylette et ne sollicita point les services d’un gérant de parking.
Il s’éloigna et lorsqu’il revint sur ses pas, point de BB-CT. Un mauvais garçon était passé par là ! Que faire ?
Saïdou savait que sans la bougie, le voleur ne pouvait pas être allé loin. Saïdou se mit donc à faire un tour rapide des mécanos du coin. C’était une bonne astuce, car il ne tarda pas à retrouver l’engin dans un parking du côté nord du siège de la SONABEL. Il fit le guet jusqu’au moment où un jeune se présenta au parking, muni d’une bougie qu’il se mit à fixer. Saïdou cria au voleur qui ne demanda pas son reste et trouva refuge dans le standard d’un service et on referma la porte sur lui car la foule des poursuivants se faisait menaçante.
Sur instructions du patron des lieux, le standardiste tenta de joindre la police, mais dans sa panique, il fit plutôt appel aux sapeurs-pompiers, qui arrivèrent immédiatement.
Le malfrat couché à même le sol tenta de tromper la vigilance des soldats du feu en gémissant comme s’il était souffrant. Les secouristes, après un bref examen, s’aperçurent de la supercherie et l’abandonnèrent à son sort. Ils notifièrent que pareille intervention était plutôt du ressort de la police.
Le standardiste avait entre-temps réussi à joindre le commissariat central de police qui dépêcha des hommes à bord d’un fourgon. A la vue du véhicule, le malfrat emprunta une autre porte, se tapa un 100 mètres plat et s’engouffra dans la voiture des policiers. Il était temps, car les badauds venaient juste de défoncer la porte qui jusque-là leur résistait. Saïdou récupéra sa BB-CT et s’éloigna sans se demander quel sort attendait son voleur.
Il ne fait aucun doute que ce n’est pas de si tôt qu’il abandonnera son procédé, grâce auquel il s’en est tiré à bon compte
http://www.lobservateur.bf/article.php3?id_article=5237?&sq=Oarticlehey sérieux on a pas besoin de télé ni de film au pays suffit de sortir dans la rue...c'est du live :