Décès de Joseph Ki-Zerbo,historien et figure de l'opposition

L'écrivain et historien Joseph Ki-Zerbo, figure de l'opposition burkinabè, est décédé lundi à Ouagadougou à l'âge de 84 ans, a-t-on appris auprès de ses proches.
"M. Ki-Zerbo est décédé ce (lundi) matin vers 09h00 (locales et GMT) à Ouagadougou", a affirmé Etienne Traoré, qui avait remplacé en août dernier le défunt au poste de député qu'il occupait depuis 2001.

Né le 21 juin 1922 et issu de l'ethnie samo, Joseph Ki-Zerbo est le premier agrégé d'Histoire d'Afrique noire. Il a enseigné en France et dans de nombreuses universités africaines, notamment au Sénégal, en Guinée, au Burkina Faso et au Niger.

Dans les années 1970 et 1980, il a mené avec l'historien sénégalais Cheikh Anta Diop des études sur l'histoire de l'Afrique, avec l'objectif avoué de redonner aux Africains un "petit contrôle sur leur passé".

Il avait exposé ses idées sociales et politiques à travers de nombreuses publications sur l'Histoire et la Culture africaines. Il a notamment rédigé en 1972 "L'Histoire générale de l'Afrique", volumineux ouvrage publié sous l'égide de l'Unesco devenu aujourd'hui un document de référence en Histoire africaine.

Ancien membre du Conseil exécutif de l'Unesco et ex-directeur du Centre d'études pour le développement africain (CEDA) de Ouagadougou, il était par ailleurs lauréat de nombreuses distinctions, dont le Prix Kadhafi des droits de l'Homme (2000).


L'écrivain et historien burkinabè Joseph Ki-Zerbo, le 29 mai 1978
© AFP/Archives
Il avait vécu de nombreuses années en exil à la suite d'une condamnation d'un tribunal populaire révolutionnaire créé par la junte militaire dirigée par Thomas Sankara (1984-1987), avant de rentrer au Burkina Faso en 1992.

Figure emblématique de l'opposition burkinabè, il s'était complètement retiré de la scène politique le 28 août dernier, en démissionnant de son poste de député à l'Assemblée nationale.

En août 2003, à l'approche de l'élection présidentielle, il avait déjà quitté la tête de la formation qu'il a fondée en 1993 - le Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) - en expliquant qu'il était "fatigué et malade".

Joseph Ki-Zerbo était également un des dirigeants du Collectif contre l'impunité, créé au lendemain de l'assassinat du journaliste burkinabè Norbert Zongo en décembre 1998 et pour lequel il a participé à de nombreuses marches et réunions.

Selon Etienne Traoré, une veillée funèbre sera organisée mardi à Ouagadougou et sa dépouille mortelle sera transportée jeudi dans son village natal de Toma (province du Nayala, ouest) pour y être inhumée.

Coucou les amis,
Je lis ceci dans Une Lettre à Laye :
"...Comme tu le sais déjà, la dépouille mortelle de Joseph Ki-Zerbo, après une messe à la Cathédrale de Ouagadougou, a été transférée hier à Toma, où elle doit être inhumée ce vendredi.

A ce sujet d’ailleurs, un communiqué "moronabal" enjoignait aux Mossis des villes que le cortège funèbre traverserait "d’exiger et de prélever les droits coutumiers d’usage sous peine de mise en fourrière de la dépouille du grand Samogho", mais j’ignore si ce mot d’ordre a été exécuté...)

Vous en pensez koi ?

Pour ma part, si un tel decret "moronabal" était suivi d'effet, en bon Peulh, j'enjoindrai aux Bobo & Bwaba - des personnes ke g moyen - de se ranger derrière moi pour supporter les Samo contre les hordes de Mossi. Peut-être ke les Bissa et Gouronsi arbitreraient la partie... pendant ke les Lobi, Dagari, Gouin, Karabora... et tous les peuples de l'Ouest et du Sud-Ouest assisteraient au spectacle.
G parie ke ça va "gnifler mal" !
Bilfou;
Didi

Didi a écrit:

Coucou les amis,
Je lis ceci dans Une Lettre à Laye :
"...Comme tu le sais déjà, la dépouille mortelle de Joseph Ki-Zerbo, après une messe à la Cathédrale de Ouagadougou, a été transférée hier à Toma, où elle doit être inhumée ce vendredi.

A ce sujet d’ailleurs, un communiqué "moronabal" enjoignait aux Mossis des villes que le cortège funèbre traverserait "d’exiger et de prélever les droits coutumiers d’usage sous peine de mise en fourrière de la dépouille du grand Samogho", mais j’ignore si ce mot d’ordre a été exécuté...)

Vous en pensez koi ?

Pour ma part, si un tel decret "moronabal" était suivi d'effet, en bon Peulh, j'enjoindrai aux Bobo & Bwaba - des personnes ke g moyen - de se ranger derrière moi pour supporter les Samo contre les hordes de Mossi. Peut-être ke les Bissa et Gouronsi arbitreraient la partie... pendant ke les Lobi, Dagari, Gouin, Karabora... et tous les peuples de l'Ouest et du Sud-Ouest assisteraient au spectacle.
G parie ke ça va "gnifler mal" !
Bilfou;
Didi

comme tu dis !!

j'espère que ce n'est pas serieux !!


PS: je voulais annoncer la nouvelle à mon Papa, mais il m'a devancé (déja au courant!) et ma raconté la moitié de la biographie de cet écrivain !! Il est pret aussi à me sortir son bouquin sur l'Histoire de l'Afrique...

hmmm solidarité SAMO jusqu'au bout ....

moi je pense que c'est bien. Par exemple y avait un journaliste gourounsi qui est mort. Les bissa ont arreté le corps et ont jeté des morceaux de porc au four et de la bière. Ca a relaché l'atmosphère tendue.

Désiré a écrit:

moi je pense que c'est bien. Par exemple y avait un journaliste gourounsi qui est mort. Les bissa ont arreté le corps et ont jeté des morceaux de porc au four et de la bière. Ca a relaché l'atmosphère tendue.

han bon !!!!

ben moi perso je en voudrais pas de tel chose pour mon compatriote Samo !!

Toute mes condoleances à la famille des Samos

j'ai d'ailleurs le livre sur l'histoire du burkina de BALIMA, S.A., que je n'ai toujours pas fini !!!!!! il est long ....... mais trés riche

Il serait bien qu'il retourne sur ces terres !? non?