Tous les ans, l’association ADABIAS organise dans les locaux de l’ambassade du Burkina Faso à Paris, une exposition vente de produits artisanaux et la dégustation de plats burkinabè. Cette année, la manifestation aura lieu le week-end du 25 au 26 novembre 2006.
Présidente de l’association depuis six ans, Sabine Kantiono explique pourquoi ADABIA a été créée et quels sont ses objectifs.
Que signifie ADABIA et que vise-telle ?
Sabine Kantiono (S.K) : ADABIAS, c’est l’Association d’amitié burkinabè interculturelle autour du Sanguié et signifie en langue Liélé, en pays gourounsi, « Les enfants d’un même père ». Elle a été créée en 1998 par le Père Henri Leroy qui a servi dans la paroisse de Réo durant plusieurs années. Rentré définitivement en France en 1991, il a noué des contacts avec les ressortissants de la province du Sanguié vivant en France, notamment dans la région parisienne.
A la suite du licenciement abusif de l’un d’eux qui se trouve être en fait mon père, le Père Henri Leroy et nous, nous sommes battus à ses côtés en l’aidant financièrement à supporter les frais d’avocat. Et dans la dynamique de cette mobilisation, il a décidé de créer l’association afin que nous puissions nous entraider ici en France et à Réo.
Le but d’ADABIAS est d’abord de nous réunir, de cultiver l’esprit de solidarité entre les membres, toutes générations confondues, et de transmettre aux jeunes les valeurs de fraternité et le sens de la famille. Nous faisons notre ce proverbe qui dit que « Tout homme est un remède pour son semblable ».
Comment l’association est-elle financée ?
S.K : Les ressources financières d’ADABIAS proviennent essentiellement des cotisations de ses membres, de dons et des recettes générées par la vente des produits artisanaux. Nous pratiquons le commerce équitable et nous ne cherchons pas à tout prix à faire de gros bénéfices. Je profite remercier son Excellence Filippe Savadogo qui met gracieusement à notre disposition les locaux de l’ambassade.
Quelles sont les actions que vous avez déjà menées en France et à Réo ?
S.K : L’argent que nous récoltons sert à aider les membres vivant en France à travers des prêts sans intérêts que nous accordons aux jeunes, et au pays nous prenons en charge les frais de scolarité de huit écoliers depuis l’école primaire jusqu’au lycée. Nous espérons avoir plus de moyens pour les accompagner plus loin, pourquoi pas jusqu’à l’université !
Propos recueillis par Joachim Vokouma, Lefaso.net
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